Rencontre officielle Kolozistan / Zollernberg

Le Major Gelbmann était un diplomate atypique parmi les haut-fonctionnaires de la Wilhelmshof. Menuisier de formation, officier sorti du rang, il avait fait ses armes dans le génie, successivement en garnison en métropole puis aux Zindes, il avait même été instructeur à Zandhurzt. A la création des corps communaux de sapeurs-pompiers au Zollernberg, alors capitaine, il avait pris la tête du corps des sapeurs-pompiers de Zollenheim, la deuxième ville du pays. Il avait bien servit et décrocher ses galons de major. Homme du peuple devenu notable, il entamait désormais une deuxième étape dans sa carrière. Il venait de bénéficier du recrutement, au tour extérieur. d'officiers des armées de la Couronne dans le corps diplomatique ; la Wilhelmshof ayant eu un besoin de cadres aguerris pour conduire ses missions diplomatiques toujours plus nombreuses dans le cadre de sa politique d'ouverture. Le major Gelbmann, officier supérieur bien noté et apprécié de ses supérieurs avait reçu la charge de conduire la mission zollernoise au Kolozistan, à titre de ministre plénipotentiaire dans l'attente de relation à niveau d'ambassadeur.

L'homme avait les traits zollernois, moustaches taillés à la pruzzienne, pour autant il n'avait pas l'air austère des officiers atteignant la cinquantaine et se cachait derrière une bonhommie naturel un caractère affable. Fonctionnaire appliqué et mu par le goût du service public, il considérait l'importance de sa mission et entendait s'en acquitter avec le plus grand professionnalisme.

- Monsieur le Président, ce m'est un honneur et un plaisir d'être reçu personnellement par Votre Excellence. Permettez-moi tout d'abord de vous adressez au nom de Son Altesse Royale Victor-August Ier, de son gouvernement et de son peuple toutes mes condoléances suite aux tragiques attentats qui ont touché votre pays. Le peuple kolozistanais peut compter sur le soutien du Grand-Duché pour affronter cet épreuve et lutter contre le fléau du terrorisme.

Avant de poursuivre la conversation qu'il me soit permis de vous remettre mes lettres de créances.